Connaissez-vous l’histoire de ces sœurs de la mythologie grecque, condamnées à remplir un tonneau percé, qui ne se remplit jamais ?
Une tâche absurde, interminable, symbole d’un châtiment éternel.
Une image tristement familière pour nombre de Français aujourd’hui.
Le 15 juillet dernier, le Premier ministre a présenté son plan de rééquilibrage des finances publiques. Objectif affiché : ramener le déficit à 4,6 % du PIB, soit 43,8 milliards d’euros d’économies.
Un effort colossal… une fois de plus porté sur les épaules des salariés, des retraités, et des plus fragiles.
Derrière le vernis technique, les intentions sont claires :
– Allongement du temps de travail,
– Suppression de deux jours fériés,
– Report de l’âge de départ à la retraite,
– Monétisation de la cinquième semaine
de congés,
– Déremboursement partiel des affections
de longue durée…
Ce récit-là, nous le connaissons trop bien.
Ce n’est pas un simple ajustement budgétaire.
C’est une remise en cause durable de notre modèle social, hérité du Conseil national de la Résistance.
Ce modèle qui a permis à la France de se relever, de construire la Sécurité sociale, de protéger ses salariés, d’investir dans la production nationale, et de redevenir une puissance industrielle.
Non à ce plan d’austérité déguisée !
Non à ces sacrifices imposés, sans débat, sans bilan, sans justice.
Et surtout : un autre récit est possible.
Un récit qui dit que la dette ne vient pas de la protection sociale, mais des cadeaux fiscaux sans contrepartie, des niches opaques, d’une fraude massive non combattue, et de choix économiques sans vision.
Il dit que des centaines de milliards ont été versés aux grandes entreprises sans aucune exigence de relocalisation, d’emploi ou de transition productive.
Des investissements dilapidés, au détriment de l’intérêt général. Il dit aussi que l’État doit montrer l’exemple.
Où sont les investissements productifs ?
Où sont les dividendes publics ?
Où sont les stratégies industrielles de long terme ?
Peut-on encore parler de gestion responsable ?
FO ne nie pas les défis. Mais FO affirme qu’il existe d’autres chemins que celui du renoncement.
Pas pour défendre les rigidités du passé.
Pas pour s’arc-bouter sur l’existant.
Mais pour poser les vraies questions :
À qui demande-t-on l’effort ?
Qui détient cette dette ?
Pour quoi faire ?
Et avec quelle justice ?
FO choisit la voie du courage lucide :
– Lutter contre la fraude fiscale,
– Réévaluer les exonérations inefficaces,
– Exiger davantage de solidarité en période de crise.
– Relancer l’investissement productif,
– Redonner à la démocratie sociale toute sa
place dans les choix de société.
Parce que nous ne croyons pas au mythe du «moins-disant social», parce que nous refusons d’être la première génération à transmettre moins que ce qu’elle a reçu, parce qu’il est encore temps de choisir une autre voie.
Travailler plus pour remplir un tonneau percé, de génération en génération…
Ça suffit !
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